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Le tracé du canal

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Le premier plan de Vauban consistait à faire un véritable canal navigable depuis Pontgouin jusqu'à Versailles.

Dans ce projet, le canal devait s'élever à 72 mètres au-dessus de l'Eure à Maintenon sur un aqueduc de pierre.

 

Un des premiers projet voulu par Louvois et validé par l'Académie des Sciences prévoit un aqueduc de pierre de 17km d'un seul tenant,  tantôt à un seul rang d'arcades, tantôt à deux ou trois rangs superposés, suivant le dénivelé du terrain.

Ce superbe projet, qui entraînait d'énormes dépenses, fut ensuite modifié par Vauban.

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De Pontgouin à Berchères, une première phase de travaux de terrassement " en creux " est réalisée sur le sol naturel.

Le canal chemine à flanc de coteau en suivant les courbes de niveaux avec une pente de 14 à 17 cm par kilomètre pour un écoulement de l’eau par gravité. Ce tronçon de près de 40 km aurait été réalisé en moins de 4 mois et mis en eau en août 1685, comme en témoigne le Duc de Noailles dans son journal :

"L’entreprise, fût si rapidement conduite qu’en moins d’un an le canal depuis Pontgouin jusqu’à Berchères fût établi et que le 25 août 1685, l’académie s’y transporta dans la personne de La Hire, de Cassini, de Sédileau et de plusieurs de ses membres, pour assister à l’entrée de l'eau dans le canal, qui devait avoir lieu, comme épreuve, ce même jour. L’épreuve réussit complètement, et l’eau arriva sans obstacle de Pontgouin à Berchères".

 

Sur ce tracé, Vauban prévoit d’établir une trentaine d’ouvrages maçonnés pour permettre la continuité des voies de circulation et des ruisseaux qui collectent les eaux de ruissellement : ce sont les ponts, voutes et arches qui permettront comme on le disait à l’époque : " la communication de la campagne et le passage des eaux sauvages ".

A partir de Berchères-la-Maingot le projet rencontre deux difficultés majeures : la vallée des Larris et la vallée de l'Eure, qu'il faut franchir.  Plusieurs projets verront le jour.

 

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Finalement, ce sont deux gigantesques siphons qui franchiront, l'un la vallée des Larris et l'autre la vallée de l'Eure à Maintenon où l'eau circulera à une hauteur de 30 mètres posée sur un aqueduc à un seul rang d'arcades.

Vauban avait dès le départ préconisé cette solution plus réaliste et économe. Louvois lui, avait alors répondu " Il est inutile que vous pensiez à un aqueduc rampant ".

Après le franchissement de la vallée des Larris par le siphon, l'eau devait retrouver un canal à ciel ouvert, porté sur un vaste remblai de terre large d'une centaine de mètres à sa base, et qui barre la plaine sur près de 6 km : les " Terrasses " encore visibles aujourd'hui.

Enfin, l'Aqueduc de Maintenon, cet édifice, inachevé, est devenu l'ouvrage emblématique du projet. Louvois et Vauban se sont longuement opposés sur ce projet. Sa construction a été jugée déraisonnable. Il fallait revenir à un projet plus modeste, moins coûteux et plus rapide à finaliser. La correspondance entre Louvois et Vauban est riche d'enseignements à ce propos.

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En 1688, après une période d'acalmie, Louis XIV déclare la guerre à la Ligue d'Augsbourg, une coalition européenne comprenant notamment l'Angleterre, l'Irlande, les Pays-Bas, la Suède, l'Espagne et l'Empire Romain Germanique.
Les régiments mis à disposition par le Roi quittent le chantier les uns après les autres. Louvois et Vauban, eux-mêmes, ont un rôle actif dans cette guerre.

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1689 - les dernières arches de l'Aqueduc de Maintenon sont bâties, mais le chantier du canal est loin d'être fini.

 

Juillet 1691 - Louvois, initiateur du projet, meurt.

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1692 - après 9 années de travaux, le projet est définitivement arrêté.

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1692 à 1694 - une importante famine décime 10 % de la population française. La guerre de la Ligue d'Augsbourg est à son paroxysme. Les finances de l'Etat sont au plus bas.

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1694 - abandon définitif du Canal Louis XIV

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Mémoires de Louis de Rouvroy, Duc de Saint-Simon :

"L'eau manquait quoi qu'on pût faire, et ces merveilles de l'art en fontaines tarissaient. (…)

Qui pourra dire l'or et les hommes que la tentative obstinée en coûta pendant plusieurs années, (…) d'y parler des malades, surtout des morts, que le rude travail et plus encore l'exhalaison de tant de terres remuées tuaient ?

Combien d'autres furent des années à se rétablir de cette contagion !

Combien n'en ont pu reprendre leur santé pendant le reste de leur vie ! (…)

La guerre enfin interrompit l’ouvrage, (…)

il n'en est resté que d'informes monuments qui éterniseront cette cruelle folie !"

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